Le rescapé de l'enlèvement au Cameroun témoigne
Mehrez Aouadi, tunisien rescapé de l'enlèvement au Cameroun a indiqué ce mercredi 21 Mars 2018 lors de son passage dans Sbeh Ennes qu'il a été touché au bras par une balle.
«Jeudi dernier, le travail se passait d'une façon ordinaire. Nous avons deux véhicules accidentés. Un expert devait faire son bilan. En route, un groupe armé a arrêté notre véhicule. Nous étions deux tunisiens et trois camerounais. Ils ont réclamé 90 millions de francs CFA pour libérer le groupe. Le contact était établi entre la société et les ravisseurs. Un accord a été conclu pour verser 50 millions dans le but de nous laisser partir et par la suite, 40 pour libérer les otages camerounais. Les ravisseurs étaient en désaccord et ils ont tenté de faire de nous un outil chantage avec le gouvernement camerounais».
Mehrez Aouadi a assuré que le groupe a été humilié. «J'ai vu la mort pendant les 7 jours d'enlèvement. L'armée camerounaise traquait le groupe et nous étions en déplacement permanant. Un soir, le groupe a décidé de nous rapprocher de la position de l’armée. Ils ont tiré sur nous. Mon collège Khaled a été tué et j’ai survécu malgré ma blessure. Je courais et je ne savais pas où j'allais. Je me suis renseigné auprès des gens car je me suis éloigné presque 15 km de la position de l’armée».
Le rescapé de l’enlèvement a indiqué que son entreprise a payé une rançon et ses ravisseurs ont fêté ceci. «Un des chefs de ce groupe était favorable pour notre libération mais un deuxième a refusé. La société a assuré que je vais être rapatrié en Tunisie à ma sorite de l’hôpital militaire au Cameroun», a conclu Mehrez Aouadi.